« En 2013, un réseau constitué des clubs de Chamonix Escalade, Chambéry Escalade, Roc Evasion et Minéral Spirit avait vu le jour. Son objectif était de développer et promouvoir l’escalade de performance et de compétition dans la région Rhône‑Alpes. Les nouveaux objectifs du PES au niveau national nous ont poussé à mener une réflexion avec l’ensemble des acteurs pour proposer une organisation qui permette de maintenir le niveau d’excellence en terme de formation et d’entraînement, tout en répondant à la directive ministérielle et en mutualisant les moyens humains et les équipements pour une efficacité accrue du dispositif. Pour ce faire, le club Vertige, ancien CLE, a intégré le dispositif, ainsi que le comité régional Rhône‑Alpes (CRRA). L’arrêté du Ministère des Sports en date du 13 Janvier 2014 a validé cette organisation pour une durée de 4 ans.
Ainsi, la SA de la région Rhône‑Alpes résulte d’un compromis entre une autonomie de fonctionnement de clubs de dimensions internationales (en termes d’expertise du haut niveau) et la nécessité d’une gouvernance centralisée sous la responsabilité directe de la DTN de la FFME. La solution qui a émergé a donc été celle d’une SA constituée des cinq clubs dénommés Centres d’Excellence Sportive (CES), sous la responsabilité d’une commission qui a pour missions la coordination des actions et leur mise en œuvre ainsi que la gestion financière de la SA. Au sein de cette commission siège également Marianne Berger, responsable du pôle France de Voiron, de manière à ce que l’ensemble des actions des CES s’intègrent dans une logique d’intégration et de continuité avec celles de la DTN.
De manière générale, la fonction des SA est de permettre l’accession à l’escalade de haut niveau de jeunes grimpeurs, tout en les accompagnant aux niveaux scolaire et préprofessionnel. Il s’agit donc de penser les modalités d’accueil extra‑scolaires pour des jeunes qui s’expatrient pour intégrer la SA. Il s’agit également de systématiser des actions en faveur de la préprofessionnalisation, soit en passant des accords avec les formations professionnelles, avec les classes préparatoires et avec les employeurs, soit en systématisant le passage de diplômes connexes à l’escalade (initiateurs, passeports rouges, ouvreurs, juges, etc.).
En ce qui concerne le sportif et son encadrement, il doit pouvoir bénéficier de séances d’entraînement quotidiennes et encadrées par un entraîneur responsable, et dans ce cadre, cette organisation des CES est idéale : elle permet une mutualisation des connaissances de chacun. Le volume d’entraînement important impose également de prévoir une cellule médicale de suivi des grimpeurs, cellule constituée si possible d’au moins un médecin généraliste et d’un masseur kinésithérapeute. Dans la SA, un pool de spécialistes des différentes traumatologies usuelles du grimpeur a également été constitué.
Enfin, en plus d’un entraînement quotidien, les grimpeurs de la SA se verront proposer des stages communs avec les autres CES, organisés sur les équipements sportifs des CES, au pôle France de Voiron, ainsi qu’en SNE.
En conclusion, le nouveau PES de la FFME a été une occasion de fédérer un ensemble de compétences et d’équipements sportifs de haut niveau à l’échelle du territoire Rhône‑Alpin. Nous sommes en effet persuadés que la richesse des différences des CES, le partage de moyens et de connaissances entre les CES, la collaboration avec le pôle France de Voiron et le travail au sein du CRRA au plus proche des problématiques de détection, vont permettre de faire émerger une dynamique pour faire évoluer notre activité vers des perspectives que nous n’imaginions pas avant. »
