Cette année, vous fêtiez les 25 ans du Mondial de l’escalade, que représente pour vous cet évènement ?
Ce Mondial de l’escalade est avant tout une magnifique expérience humaine, qui se vit quasiment tout au long de l’année, avec différents acteurs. Les partenaires et sponsors d’abords, avec qui nous avons établi un vrai rapport de confiance. Puis l’aventure se poursuit avec les cinq guides avec qui nous montons la structure du mur. Il faut trois semaines pour assembler 22 tonnes de tubes, 24 tonnes de lest, puis le mur de 10m de large pour 18 m de haut ! Le tout, toujours dans la bonne humeur et la convivialité ! Enfin, quelques jours avant le début du Mondial, se joignent à nous : les bénévoles, les services techniques de la ville, le club Briançon Escalade, les ouvreurs, les personnes de la FFME, le jury, les pompiers, la Protection Civile, le speaker, le car podium PACA et le Don du sang (qui réalise chaque année, à l’occasion du mondial, sa plus belle collecte)… Tout ce petit monde s’organise, se lie et travaille ensemble. Une alchimie optimale pour un Mondial de l’escalade merveilleux !
Est-ce la première année que vous modifiez le programme ?
C’est en raison d’une météo des plus incertaines que nous avons en effet décidé de modifier le programme en avançant les demi-finales. Il faut savoir qu’en 25 ans, ce n’est que la 3e fois que sommes dérangés par la météo, et que nous changeons le programme. Les demi-finales se sont donc jouées le samedi soir, en nocturne, au lieu du samedi matin. Un mal pour un bien, car cette décision, prise au dernier moment (officialisée à 14h, le jour-même), a été salutaire et même largement positive. Le bouche à oreille a fonctionné au-delà de nos espérances, et nous avons accueilli, au pied du mur, plus de 4000 personnes !
Allez-vous conserver ce déroulement de compétition, pour les années à venir ?
Depuis toujours, nous organisons ces phases de demi-finales en journée, le matin avant les finales. Pourtant, nous n’y avons jamais eu autant de monde, ni une si belle ambiance que sur cette édition. Cela dit, à y réfléchir, c’est logique. Le spectacle des demi-finales est également très riche. En nocturne, j’ai trouvé que ça le mettait vraiment en valeur. C’est finalement bénéfique pour tout le monde : les spectateurs, qui bénéficient de deux soirs d’affilée de spectacle (à condition que la météo nous laisse tranquille), les grimpeurs qui se transcendent devant un tel public, et l’organisation qui souffle un peu : les ouvreurs principalement qui auront toute la journée du lendemain pour peaufiner les voies de finales. Alors oui, l’année prochaine, on remet ça !