FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 5 : Juin 2015

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5-rencontres-bassa1.jpg Bassa nous raconte son spot préféré !
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Les voies d'escalade des Gorges du Tarn

Un Spot un Athlète : Bassa Mawem

Il a touché à tout. A des tracés dans le 8b+ lorsqu'il était jeune grimpeur de diff'. Au plus haut niveau en bloc lorsqu'il a compris que la puissance était un de ces points forts. Aujourd’hui, c'est en vitesse qu'il excelle : champion de France en titre, il est cette saison le meilleur potentiel français chez les hommes dans le circuit international. Mais Bassa refuse de se limiter à la voie du record : « en compétition, j'aime la vitesse. Pour le reste, je reste un amoureux du rocher. » Ça tombe bien, entre deux étapes de coupe du monde, il nous a raconté son spot préféré : bienvenue dans les Gorges du Tarn.

C'est ici qu'il se ressource. Là qu'il revient à l'essence de sa passion pour l'escalade. Bienvenue dans les Gorges du Tarn, le spot d'escalade préféré du champion de France 2015 de vitesse, Bassa Mawem.


A savoir quel était son coin à lui, on s'attendait presque à ce qu'il nous décrive la structure de la voie du record à Voiron. Mais Bassa n'est pas un monomaniaque. On a pourtant joué la naïveté et on lui a demandé, « est-ce qu'un grimpeur de vitesse sort parfois de la voie IFSC pour explorer d'autres univers ? ». Cela semblait une question légitime. C'était une ineptie. Mais il ne s'est pas offusqué, il est sympa Bassa : « Avant de faire de la vitesse, j'ai fait de la diff et du bloc : j'ai passé pas mal de temps en falaise. C'est même là qu'a grandi ma passion pour l'escalade. »


« Et Bassa, un grimpeur de vitesse, ça attaque quoi comme difficulté sur la falaise dans ces meilleures journées ? » Quitte à être lourd, autant y aller franchement. « Bien lorsque j'avais un peu plus de temps, mes projets étaient dans le 8b, 8b+ », répond-t-il humblement. Il est vraiment sympa Bassa.


Les Gorges du Tarn, un décor de rêve


Voilà ce qui l'a séduit au premier regard : la beauté du lieu. Les Gorges du Tarn, ce sont de grandes falaises claires, bordant une étroite vallée verdoyante. C'est le sud-ouest, il y fait beau et chaud une grande partie de l'année. Sauf à chercher les conditions difficiles, il convient d'éviter d'y grimper en plein hiver. Sinon dès mars, le lieu redevient un endroit agréable. Et fréquenté : « c'est certainement un des spots d'escalade les plus réputés en France. Mais ce n'est pas non plus la cohue : juste ce qu'il faut pour que l'ambiance soit joyeuse au pied des voies », commente Bassa.


Si cela reste agréable, c'est aussi parce que le spot compte un grand nombre de voies : « il y a de tout, des grandes voies de plus de 50m, des plus raisonnables d'une trentaine de mètres. Et puis des voies courtes, avec des dévers bien physiques pour les plus costauds. » Et pour tous les niveaux ? « C'est aussi ce qui fait la beauté du lieu : il y a tous les publics sur la falaise, de la famille au grimpeur de haut niveau. Des difficultés du 4 au 8 », poursuit le champion de France.


Et au milieu, coule une rivière.


Le cadre est bucolique. « Les Gorges sont magnifiques. On y grimpe le matin. Puis on se repose au bord de la rivière lorsqu'il fait trop chaud. On échange une bonne partie de l'après-midi et on repart pour un tour en soirée », présente Bassa. Et lorsque le soleil se couche, le lieu fourmille de grimpeurs prolongeant le plaisir autour d'un verre. « Pour passer la nuit, il faut regagner les villages alentours et choisir entre un des nombreux campings ou hôtels de la région. Le camping sauvage dans les Gorges est interdit. Mais j'avoue avoir mon petit coin secret, un terrain privé où j'ai l'habitude de poser ma tente sans fâcher le propriétaire. »


Une anecdote à raconter ?


« Un soir, mon petit coin secret était déjà occupé : pas moyen d'y ajouter ma tente. Trop tard pour trouver un hôtel ou un camping. On a pas mal galéré et fini par poser notre tente sur un petit morceau de terrain. Sans savoir où on était, dans la nuit noire. On s'est fait réveiller aux aurores par les gendarmes, qui nous ont verbalisés après avoir découverts les restes d'un feu, que nous n'avions pas allumé. On a payé pour les campeurs qui nous ont précédés. Mais c'était de bonne guerre : nous n'avions rien à faire ici. » Il promet que l'on ne l'y reprendra plus.

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