Souvenons-nous. Il a marqué l'escalade du début des années 90 de sa domination sans partage. 5 fois vainqueur de la coupe du monde. 3 fois champion du monde. Il est tout simplement un des premiers grands champions de l'escalade moderne. Celui que l'on surnommait « The Big ».
François arrêtait sa carrière de compétiteur en 2003, « j'avais encore un bon niveau, mais les résultats ne suivaient plus, cela risquait de devenir frustrant », se souvient-il. Naturellement, c'est vers le rocher qu'il se tourne. De voyage en voyage, ses partenaires continuent de lui faire confiance. Il enchaine les gros projets en falaise.
« Entre ces expériences, j'ai eu envie de transmettre un peu mon savoir-faire. » François s'investit dans sa région autour d'Aix-en-Provence. « J'ai eu la chance de voir des débutants – à force de travail – flirter avec le haut niveau. C'était très stimulant. Très enrichissant. » Ses bons résultats en tant qu'entraîneur commencent à se faire remarquer et il se voit proposer le poste d'entraîneur des équipes de France jeunes de difficulté au sein de la FFME.
« Une super expérience ! Accompagner tous ces jeunes, les voir s'épanouir dans cette activité qui m'a tellement apporté et puis me rendre compte que j'avais beaucoup de choses à leur transmettre. C'était gratifiant. » François l'assume : l'escalade représente énormément dans sa vie.
« L'escalade - évidemment en tant que compétiteur mais aussi comme entraîneur - n'a jamais été un boulot. Cela a toujours été ma grande passion et sincèrement je n'ai jamais vraiment envie d'aller voir ailleurs. Je suis un peu à un tournant de mon activité et au niveau de ma pratique personnelle, je reviens juste de blessure. » François continue à s'investir pour la FFME. Il continue également à proposer son expertise de la résine au pied des voies, en tant que commentateur.
Son prochain défi ? « Je reviens de Kalymnos où j'ai équipé quelques voies, dont un 8c que mon niveau actuel ne me permet pas de grimper. Mais il va bien falloir que je la passe un jour, cette voie. » François n'est définitivement pas prêt de raccrocher les chaussons.
