Ils sont les premiers à le rappeler : en escalade de vitesse – comme ailleurs – rien n'est jamais acquis. Même pour deux athlètes aussi talentueux que les deux leaders de l'équipe de France de vitesse, Anouck Jaubert et Bassa Mawem.
Anouck en sait d'ailleurs quelque chose : en demi-finale des Championnats de France de vitesse 2016 – qui se sont déroulés à Voiron les 16 et 17 avril derniers – face à Margaux Deschamps, la championne n'est pas passée loin de la correctionnelle.
Souvenez-vous... La leader de l'équipe de France prenait logiquement l'avantage mais commettait rapidement une première erreur. Elle se remettait en scelle mais zippait à nouveau, laissant Margaux revenir sur elle. Tout s'emballait sur les derniers mouvements : les deux jeunes femmes finissaient dans la confusion sur le même temps, 11'74.
Le règlement n'admettant pas les ex aequo, on relançait la manche. Cette fois, la grande favorite du jour ne se laissait pas surprendre et s'en allait chercher sa place en finale. Anouck soufflait sur la descente : elle allait bien disputer l'or à Aurélia Sarisson en finale, et remportait son 3e titre de championne de France.
« Le déroulement de cette opposition était assez inattendu. Je m'emmêle, cela arrive, mais j'avoue que c'est assez rare que cela soit aussi compliqué. J'en m'en sors bien au final, c'est évident que j'aurais été déçue si j'avais été éliminée à ce stade de la compétition. Cette erreur m'a un peu bridée pour la finale, c'est mon seul regret. L'année dernière je battais le record national aux Championnats de France, cette année j'ai juste essayé d'assurer mon run », commente Anouck Jaubert. La championne assure que cette petite déconvenue n'a pas entaché son début de saison.
Après tes victoires en 2014 et 2015, est-ce que remporter le Championnat de France en 2016 est toujours un accomplissement pour toi ? « C'est toujours important de gagner le titre, ou pour moi de le conserver. Ce n'est pas une compétition que je prends à la légère. Et puis c'est la première grosse opposition de la saison, c'est important, cela permet de se situer. »
Même conclusion pour Bassa Mawem qui gagnait lui en 2013 et 2015 et qui prend à nouveau le titre en 2016. « C'est vrai que ça permet de se situer en début de saison. Et – évidemment – c'est toujours important de gagner. Je ne suis pas tout seul dans les rangs de la vitesse en France, loin de là. Même si j'ai une petite marge par rapport à mes premiers challengers, je n'ai absolument pas le droit à l'erreur si je veux garder mon titre », explique le grimpeur.
Quant à ses sensations pendant la compétition, elles furent au beau fixe pour l'athlète : « j'avais un objectif : faire une compétition sans erreur. Sans forcément aller très vite, en restant autour des 6'30. Et en ce sens, le contrat a été rempli ! »
Tous les résultats des Championnats de France de vitesse 2016.