Des nouveaux visages en or et en larmes ! Elles auront coulé dès le bac final du dernier bloc pour Clémentine Kaiser ! La grimpeuse marseillaise avait de quoi être émue par ce premier titre national : cette saison, elle a mis beaucoup de choses en place pour progresser et aller chercher les meilleures mondiales.
« J'ai intégré le Pôle France de Fontainebleau en septembre dernier et même si je m'entraîne la grande majorité du temps depuis Marseille (elle y enseigne l'EPS en collège, ndlr) avec les consignes de Nicolas Januel - l'entraîneur de l'équipe de France de bloc – avoir accès à la zone bloc et profiter de l'expertise du sélectionneur national m'a pas mal aidé », explique la compétitrice. « Avant je m'entraînais avec Sébastien Gnecchi, on axait beaucoup sur le physique, je lui dois beaucoup. Depuis que je travaille avec Nicolas, on s'est focalisés sur des aspects plus techniques de ma grimpe, sur du travail plus spécifique. »
Une nouvelle organisation qui a porté ses fruits cette année. « Je pensais que j'étais dans le coup pour être compétitive face aux meilleures à Toulouse. Mais cette victoire reste une belle surprise ! » Une compétition presque parfaite pour la jeune femme, « malgré une configuration compliquée : les blocs plutôt accessibles ne donnaient pas droit à l'erreur. » Clémentine Kaiser est venue à bout de ce défi... et ne s'est pas arrêtée là.
Sa victoire aux Championnats de France de bloc, qui se sont déroulés à Toulouse les 5 et 6 mars derniers, a été synonyme de sélection en équipe de France élite de bloc. Une première échéance internationale mi-avril lancera son expérience en bleu de la meilleure des manières : elle se qualifiait pour la finale de l'étape, prenant ainsi son ticket pour les Championnats du monde d'escalade 2016.
Chez les hommes, Pascal Gagneux le dit lui-même : il ne s'attendait pas à gagner le titre national. « Je visais une finale – commentait-il au micro la voix pleine d'émotions à l'issue de sa victoire – après ça s'est passé super bien... Ça fait plaisir de finir devant des grimpeurs normalement plus forts. Mais c'est aussi pour ça qu'on fait de la compétition. » Oui, Pascal sur une finale de bloc, tout est possible !