Pas besoin de vous faire un dessin : les conditions étaient compliquées pour les organisateurs de ce rendez-vous majeur du circuit national. Méribel accueillait pour la première fois une épreuve de cette envergure et tout porte à croire que les dieux du ski-alpinisme ne leur ont pas rendu la tâche très facile. « Nous avons été obligés de choisir un itinéraire de repli et de proposer un tracé qui longe les pistes », explique Patrick Rassat, l'un des traceurs de l'épreuve et entraîneur de l'équipe de France.
Mais ces aléas n'auront pas gâché la fête : « c'est ça le ski-alpinisme, il faut composer en fonction de ce que nous propose la montagne. Et puis il y avait tellement de brouillard et de neige fraîche, que les compétiteurs avaient bien la sensation d'évoluer en haute montagne ! » Un parcours finalement assez exigeant. Trois bosses à parcourir deux fois : itinéraire de repli ou pas, le "D+" était bien au rendez-vous. 1460m pour les femmes et 1850m pour les hommes. Bon appétit.
Les résultats, vous venez de les voir en images. William Bon Mardion s'impose en patron sur l'individuelle et est à deux doigts de réitérer sur le sprint, chahuté sur la ligne d'arrivée par un Didier Blanc toujours aux avant-postes. Laetitia Roux rechausse pour la 2e fois les skis cette saison et va chercher l'or de l'épreuve reine, sans aucune préparation. Valentine Fabre, la technicienne chamoniarde, met en pratique sa science de la manip' – doctement prescrite par son entraîneur au pays du Mont-Blanc Yann Gachet – pour mettre tout le monde d'accord sur le sprint.
C'est tout ? Ah non, la FFME remercie aussi Emelie Forsberg et Kilian Jornet d'avoir joué les "lièvres" de luxe pour nos champions français sur l'individuelle : la Suédoise et l'Espagnol prennent la victoire au scratch.