Bases pour la sécurité
Avant de partir en montagne cet hiver, pour l’une ou l’autre des activités de la FFME, veillez à respecter quelques règles de sécurité. Tel que ne pas partir seul et être bien équipé, ou encore savoir s’orienter et prendre connaissance du bulletin d’estimation du risque d’avalanche de Météo France pour bien choisir ses sorties.
N’oubliez pas de prévenir vos proches de votre sortie, en donnant des informations précises sur votre itinéraire et ses horaires.
Apprenez au préalable à déclencher d’éventuels secours avec votre téléphone portable (en gardant à l’esprit que le téléphone portable ne passe pas partout) et sachez bien maîtriser le matériel de sécurité en neige (Arva, pelle et sonde).
Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous faire accompagner pour découvrir les facettes d’une de nos disciplines, les clubs FFME sont là pour ça !
Voici une check-list à vérifier avant votre départ
Le matériel doit être adapté à la sortie (matériel spécifique) ainsi que :
Tenue vestimentaire adaptée à la saison
Lunettes de soleil classe 3 minimum
Crème solaire, stick à lèvres
Un sac à dos, eau et collation
Des gants et bonnet
Pharmacie personnelle
Téléphone portable chargé
Carte et boussole
Enfin, si vous vous engagez sur des itinéraires non balisés de moyenne ou de haute montagne, vous devez impérativement avoir des connaissances approfondies sur des sujets tels que : la technique de progression, le matériel et l'équipement, l'orientation et le choix d'un itinéraire, la météo et la nivologie, la conduite d'une course, la sécurité et les secours, l'alimentation et la diététique et d'une manière générale le milieu montagnard hivernal.
En effet, sur ces itinéraires non sécurisés, le balisage est en principe inexistant et s’il en existe un, mieux vaut savoir se débrouiller sans lui surtout en cas de mauvais temps (brouillard, chute de neige, etc.). Et même si sur le plan technique et physique les difficultés peuvent sembler similaires à des circuits aménagés, on passe à un autre niveau de pratique, qui requiert une totale autonomie.
Raquette à neige
Les conseils du cadre technique fédéral : Gaël Bouquet des Chaux
« La raquette à neige est une activité de loisir qui peut être pratiquée en découverte sur site nordique et en haute montagne sur des terrains glaciaires. La plupart du temps cette activité s’adresse à un public de randonneur qui ne sait pas ou ne veut plus skier. Cette activité est idéale pour les enfants, elle permet de pouvoir découvrir le milieu hivernal de la montagne tout en gardant un côté ludique. Le domaine de la haute montagne s’adresse à des spécialistes de la montagne enneigée, surtout sur les randonnées glaciaires où des compétences d’alpinisme priment ! »
Pratique des enfants en raquette à neige
Elle est vraiment idéale pour aborder de nombreux thèmes, comme la faune avec les traces d’animaux ou les jeux ludiques comme les glissades et les parcours trappeur… le choix des raquettes enfants se fait sur le poids et sur la facilité de mise en place. Les raquettes à élastiques semblent aujourd’hui les plus pertinentes surtout pour les petites tailles. Je vous déconseille de choisir des itinéraires sportifs avec du dénivelé, préférez des petites boucles variées sur des terrains plutôt nordiques et vallonnés.
Bases de la sécurité sur des itinéraires non balisés hors-piste
Ils sont semblables à toute activité de montagne s’effectuant en hors-piste ou en haute montagne (cf : les bases de la sécurité ci-dessus). Il faut connaître les différents types d'avalanche et leurs origines, bien maîtriser les outils et les techniques d’orientation sans visibilité, mais également maîtriser l'échelle des risques et les drapeaux de prévention des avalanches, et enfin, il faut aussi bien maîtriser ses raquettes dans tous les types de neige (poudreuse ou dure…)
Pratique de la raquette et son environnement
J'observe, je respecte l'environnement et je suis attentif à l'impact de mon activité sur les autres.
Je reste sur les itinéraires balisés pour ne pas perturber la faune, sauvegarder la végétation et laisser pousser la flore et les jeunes arbres, tous très fragilisés en hiver.
Je respecte scrupuleusement les zones protégées.
Le ski de randonnée
Conseils du cadre technique fédéral : Olivier Mansiot
« Simple, convivial et 100% nature, le ski de randonnée est le sport de glisse aux plaisirs multiples ! Le goût de l’effort maîtrisé, la joie d’atteindre ses propres sommets et la liberté de la descente : un tout en un inédit qui explique le développement de ce sport aux tendances modernes… Une paire de « peaux de phoque » sous les skis et c’est parti : au bout de la montée, de nouveaux horizons s’ouvrent : à vous les plus belles pentes de neige ou un vallon reculé ! Le ski de rando offre ainsi une très grande variété de sorties tant par la durée que par la difficulté... Le niveau technique requis pour se faire plaisir équivaut aux pistes rouges en ski alpin. Pour le physique, il suffit de choisir une dénivelée adaptée à sa forme du moment ! De 10 à 80 ans ! »
Ski de randonnée sur pistes : attention danger !!
Avec le très fort développement du ski de randonnée, nous sommes de plus en plus nombreux à parcourir les pistes de ski avec nos peaux de phoque…
Mais attention, tout n’est pas permis et trois règles essentielles doivent être respectées :
1-Respect des arrêtés municipaux Dans les deux tiers des stations françaises, le ski de randonnée est interdit par arrêté municipal. Cette disposition réglementaire est à respecter impérativement ! Question de sécurité pour vous-même et aussi de responsabilité (vous seriez responsable en cas de blessure d’un skieur alpin vous percutant par exemple, puisque vous n’auriez pas du vous retrouver sur une piste interdite à votre pratique…). Attention, si l’arrêté fait la liste des moyens de déplacement autorisé sur piste (ski alpin, surf, squal…) et que le ski de randonnée n’y figure pas, c’est qu’il est interdit. De plus en plus de station proposent maintenant des itinéraires adaptés à notre pratique.
2-Comportement adapté sur les pistes ouvertes et autorisées La pratique sur piste est attrayante à bien des égards (pente régulière et souvent facile, itinéraire balisé, neige damée idéale pour s’entrainer et notamment comparer ses chronos dans des conditions identiques), mais n’oubliez pas que d’autres usagers parcourent la piste dans un sens opposé au votre. Veillez à bien restez sur les bords de la piste, évoluez en file indienne plutôt que côte à côte, évitez les pistes avec rupture de pente vous masquant des skieurs arrivant du haut, et ne traversez les pistes que dans des zones dégagées avec une bonne visibilité pour les skieurs venants de l’amont.
3-Ski de nuit sur piste : danger de MORT !
Le ski nocturne sur piste fermée aux autres usagers paraît LA bonne solution pour s’entraîner tranquillement. C’est dans bien des cas une fausse bonne idée. Certes, le risque de se faire heurter par un skieur baisse sensiblement mais il est remplacé par le risque de se trouver nez à nez avec un engin de damage.
Pire, de nombreuses dameuses utilisent maintenant des câbles dont la longueur atteint parfois 1 000 mètres rendant souvent invisible la machine. Mais le danger est bien là car non seulement le câble constitue un obstacle invisible et sous tension mais en plus il est susceptible de bouger brutalement sans avertissement (parfois plusieurs dizaines de mètres latéralement). On compte plusieurs accidents graves et parfois mortels …
Alors renseignez-vous, soyez à l’affût de ce type de danger et préférez skier de jour, sur piste autorisée ou en dehors des pistes !!!
Cascade de Glace
Le conseil du cadre technique fédéral : Antoine Pêcher, CTN Alpinisme - Guide de Haute Montagne
« Avec l’augmentation du niveau moyen en escalade, le développement du dry tooling et l’amélioration du matériel, la cascade de glace est une activité qui peut vite paraître « facile ». Il faut pourtant rester très prudent car c’est aussi une activité qui comporte de nombreux dangers potentiels. Il est donc impératif d’être bien encadré et de bien se former. »
Les points clés
L’exposition aux avalanches
Les cascades sont souvent situées dans des entonnoirs qui collectent les avalanches et on ne voit pas toujours bien les pentes qui les surplombent. Celles-ci sont souvent très grandes et pas forcément exposées, ni enneigées de la même façon que la cascade. Il faut aussi faire attention aux pentes d’accès parfois piégeuses. Il est donc impératif de bien étudier le bulletin d’avalanches et la toponymie de l’endroit.
La solidité de la structure
Une cascade se forme lentement et s’effondre très vite ! Il faut donc bien suivre l’évolution des températures. L’idéal étant une longue période de grand froid suivi d’un réchauffement très léger et progressif. Trop chaud, ça fond (!) et trop froid, la glace accumule des grosses tensions qui peuvent se libérer brutalement.
Décaler et protéger les relais
Le leader doit donc bien anticiper la longueur suivante pour positionner son relais.
En glace, en tête, on ne tombe pas
Il faut donc garder une bonne marge et éviter la « fuite en avant ». Mieux vaut prendre le temps de mettre une broche, que de continuer complètement explosé en se disant que « ça ira mieux au-dessus ».
Brocher avant les rétablissements
Ils ont toujours l’air facile et c’est pourtant souvent là que l’on se met le plus au taquet !
Être humble
Les cascades ont toujours l’air plus facile, moins raide et moins longue du bas.
Restez prudents
Sauf dans des cascades vraiment particulières (avec des grands replats qui séparent les ressauts par exemple), il ne faut jamais s’engager derrière une autre cordée.