En effet, les infrastructures du CNSD dataient des années 1950 et avaient besoin d’investissements importants pour les maintenir à la hauteur de ses missions et même à les faire évoluer pour s’adapter aux nouvelles exigences du sport moderne. Un projet qui répond à un besoin identifié : celui de constituer un pôle d’excellence civilo-militaire.
Pour une réhabilitation du CNSD
C’est en 2008, que le ministère de la Défense décide de lancer un projet ambitieux pour le CNSD. Pour cela il décide de conclure un contrat de Partenariat Public-Privé (PPP) d’une durée de 30 ans avec un groupement d’entreprises qui prendrait en charge les missions suivantes :
● Conception, financement, construction
● Exploitation et maintenance du site notamment un bouquet complet de services : standard téléphonique, accueil, nettoyage, gestion hôtelière...
● Prise en charge de l’ouverture du site au public en dehors des créneaux réservés aux militaires.
Les travaux, réalisés en site occupé, apporteraient la modernisation de l’ensemble du site. Ils comprennent la réhabilitation de six bâtiments d’hébergement, la réalisation de trois halles sportives et d’un mur artificiel d’escalade de grande envergure, d’un immeuble de bureaux et d’un pavillon d’accueil d’une surface totalisant environ 40 000 m².
Un nouveau CNSD éco-responsable
Appel d'offre
Le groupe Vinci répond à cet appel, avec d’autres grands groupes (tels que Eiffage ou Bouygues), et prend soin de consulter, en 2009, l’ensemble des fédérations sportives ayant une activité sur le CNSD pour connaitre leurs intérêts et ambitions quant à l’utilisation des installations sportives sur ce centre. Il faut en effet savoir, qu’un lien fort a toujours existé entre le sport de la défense et le sport civil. A l’époque du service militaire, les sportifs de haut niveau qui fréquentaient l’INSEP sur Paris, poursuivaient leur entrainement dans cette école, à Fontainebleau. Depuis, le CNSD s’est évertué à conserver cette dualité « civile/militaire ». Aussi, le ministère de la Défense, dans sa volonté de rénovation des installations sportives, fait le souhait d’avoir les meilleurs équipements sportifs possibles pour un entrainement optimal de son personnel et des soldats, mais également de pouvoir continuer à accueillir le grand public.
L'escalade, un souhait de la Défense
Par ailleurs, concernant notre activité, la Défense voit un intérêt indéniable à ce que les forces armées soient formées, et pratiquent l’escalade. Un souhait exprimé dans le contrat de partenariat, où une petite ligne prévoit que la société qui remporte le marché devra réaliser une structure artificielle d’escalade pour les besoins de la Défense. Pour Vinci, les SAE sont des structures bien particulières pour lesquelles il n’a pas d’expérience en la matière. Le groupe se tourne donc vers la FFME et y trouve un interlocuteur attentif et intéressé, capable de les aider à concevoir ce projet.
Il faut savoir que depuis deux olympiades, le ministère de la Défense entretient des relations privilégiées avec la FFME. Des structures artificielles de blocs ont été installées à demeure dans l’un des gymnases du site et ont servi de base d’entrainement aux athlètes de l’équipe de France de bloc, et parfois même de site d’accueil pour des compétitions de niveau national (championnat de France/coupe de France et sélectif équipe de France).
Premiers échanges
« Lors de cette première rencontre en 2009, le groupe Vinci, plus habitué à travailler sur des activités plus connues (athlétisme, natation, handball, volley, foot), découvre vraiment le monde de l’escalade. Par ailleurs, grâce au PNSAE, la FFME a acquis des compétences non négligeables en la matière, confirme Alain Renaud, directeur général adjoint de la FFME. Un savoir et une capacité de réflexion qui ont même surpris le groupe Vinci lorsque nous avons commencé à plancher sur le sujet de la construction, de l’aménagement et de la réalisation des équipements "escalade" avec eux. »
Un groupe de travail (issu du service équipement de la fédération) est alors constitué, et les réunions s’enchainent pour commencer à imaginer quels pourraient être les équipements les plus adaptés, et même les plus ambitieux, dont la fédération pourrait avoir besoin dans ce projet.
Signature du protocole
En 2010, un protocole d’accord de participation à ce concours est signé entre la FFME et Vinci, et l’année suivante le groupe Vinci remporte ce concours. Enfin, le 3 décembre 2013, le président Pierre You signe officiellement deux contrats avec Quartier Sport Défense, une société de projet qui dépend du groupe Vinci. « Quatre ans ont passé depuis le premier contact avec Vinci. Les travaux débutent en janvier 2014, la salle Karma a ouvert (partiellement) au public le 19 septembre, et tout devrait être terminé avant la fin de l’année. Ce fut donc un incroyable projet de cinq ans, et sans nul doute, l’un des plus intenses qui m’ait été confié dans ma carrière professionnelle », assure Alain Renaud.