Et pour les sceptiques, il n'y a qu'à regarder les chiffres. Sur près de 1 000 clubs affiliés à la fédération, plus de 300 déclarent pratiquer l'alpinisme avec leurs licenciés. 204 ont des activités canyonisme à leur programme, et entre 200 et 300 structures proposent à leurs adhérents des sorties en raquettes à neige ou en randonnée.
« Sans parler bien-sûr des activités des clubs en escalade en sites naturels, qui sont pratiquées par une majorité de nos clubs », assure Gaël Bouquet des Chaux. Certains clubs s'en sont même fait une spécialité, préférant aux séances intensives sur le pan Güllich, les sorties conviviales en montagne. « Il y a vraiment des clubs qui ne jurent que par l'organisation de belles sorties en montagne. Il y en a plus qu'on ne le pense, il suffit - pour les dénicher - d'aller sur le site de la FFME pour trouver le club multi-activité le plus près de chez vous », poursuit le conseiller technique.
Ne basculons pas dans l'angélisme : il y a bien-sûr des clubs qui font le choix de se concentrer sur la compétition en escalade ou en ski-alpinisme. « N'hésitez pas avant de prendre votre licence à prendre contact avec le club près de chez vous pour vous assurer de ses offres au quotidien », conseille en ce sens Gaël Bouquet des Chaux.
Les événements loisirs soutenus par la FFME
La fédération accompagne depuis plusieurs années différents événements multi-activités organisés par les comités et les clubs en différents territoires pour les licenciés, et ainsi participe à la promotion de ses activités auprès du public.
La bourse multi-activités : club, osons le multi-activités !
Depuis 2016, la FFME a décidé de soutenir les clubs dans leurs projets de diversification. En effet, il est parfois dur de se lancer dans une autre activité quand le cœur de son offre de club est concentré sur une activité. Il y a pourtant bien des ouvertures possibles, des passerelles entre les pratiques. La FFME entend aider les structures qui décident de sauter le pas.
Nous pensons par exemple à un club d'escalade qui aimeraient initier quelques-uns de ses adhérents au canyonisme, le temps de quelques sorties ou d'un stage estival. Ou une structure qui pratique uniquement sur SAE et qui voudrait pouvoir emmener ses licenciés dans des sorties sur falaises. « Il faut bien garder une chose en tête : ce que je ne sais pas faire en tant que club, mon voisin sait peut-être le faire. Alors pourquoi ne pas conclure des partenariats entre clubs pour développer de nouvelles activités. Car vous n'avez peut-être pas les compétences en interne ou l'équipement nécessaire pour organiser une sortie en montagne. Mais vous avez certainement des compétences, un équipement, qui peut profiter à une autre structure », explique Gaël Bouquet des Chaux.
Cette année, 22 bourses multi-activités ont été décernées à des clubs et des comités. Les grandes tendances ? Les projets de cette année concernent pour beaucoup des stages en alpinisme et grande voie ou des programmes de développement de l'activité canyonisme. Mais - pour tous lauréats - ces ambitions sont toujours accompagnées d'ambitions sur le long terme. « Nous ne sommes pas là pour financer les vacances en montagne de quelques adhérents, mais bien pour accompagner un club dans une logique de développement à moyen terme. Il faut qu'il y ait de vraies ambitions derrière les projets multi-activités », précise le cadre technique.
Il y a par exemple ce club alsacien qui souhaite retrouver sa « vocation première », à savoir organiser des sorties en montagne et valider ces expériences offertes aux licenciés par des passeports. Ou cette autre structure des Hauts-de-Seine qui veut constituer une équipe de personnes référentes cherchant à pratiquer le montagnisme via l'organisation de différents stages ou cycles d'activités de montagne.
Il y a aussi le cas de ce comité territorial qui veut accroître le nombre de clubs pratiquant des activités de montagne en commençant par planifier deux années de sorties et de formations aux modules des passeports montagnisme. « On entend parler de beaucoup de projets et il manque parfois peu de choses pour que l'offre des clubs s'enrichisse. Nous sommes là pour donner ce coup de main », conclut Gaël Bouquet des Chaux.