« Plus de 200 clubs FFME déclarent proposer des sorties régulières de ski de randonnée. Bien sûr, la proportion de structures engagées sur l'activité est plus importante aux alentours des massifs montagneux », explique Olivier Mansiot, conseiller technique national en charge de l'activité ski-alpinisme. Habitants des villes et des « plats pays », tout n'est pas perdu : les clubs FFME émaillent tout le territoire, il y a certainement une structure pas loin de chez vous qui propose l'organisation de stages, de sorties ponctuelles ou de sensibilisation au risque et à l'utilisation du DVA.
Pourquoi rejoindre un club FFME pour pratiquer le ski de randonnée Olivier ? « Car on y trouve un cadre convivial pour réaliser ses sorties, mais surtout parce qu'on y profite de l'expérience de pratiquants plus aguerris. Se faire accompagner de professionnels de la montagne n'est pas toujours évident. Les cadres du club peuvent vous permettre de découvrir l’activité en toute sécurité puis de progresser vers l'autonomie. De plus, la notion de groupe est primordiale pour des questions de sécurité : on ne part pas seul en montagne ! Le club permet d'intégrer cette donnée dans la pratique, de surcroît dans une ambiance conviviale et sympathique », poursuit le conseiller technique.
Et que faire si on est débutant ? Si le champ des possibles en ski alpin se limite aux pistes vertes et bleues ? « Le ski de randonnée peut concerner tous les skieurs, même les moins avertis. Aujourd'hui de nombreuses stations proposent des itinéraires balisés avec une descente sur le domaine skiable. Les clubs FFME proposent des cursus très progressifs, que ce soit en termes de dénivelé à la montée, que d'inclinaison de pente à la descente. Quant à l'équipement, beaucoup de clubs vous prêteront et vous formeront au maniement des fixations et des peaux de phoque puis à l'utilisation du DVA. De plus, il est de plus en plus facile de louer du matériel de ski de randonnée, dans les stations alpines notamment », explique Olivier Mansiot.
Un cursus progressif encore une fois matérialisé par les passeports FFME. L’apprentissage commence avec les passeports montagne blanc, jaune et orange qui sont un socle commun à toutes les activités de randonnée en montagne. Orientation, lecture de carte, météorologie, connaissance des avalanches… Ensuite, il y a une spécialisation vers le ski de randonnée avec le niveau vert du passeport, jusqu'au niveau rouge avec des réalisations en pente raide. Le club FFME est un bon environnement pour progresser et pour se faire plaisir quel que soit son niveau. Ne vous mettez pas trop de barrières, le ski de randonnée pratiqué dans les bonnes conditions est très accessible : c'est un des prolongements de la randonnée pédestre en hiver.
Amoureux de D+ et de grands espaces, le ski-alpinisme est fait pour vous !
Lui, serait plutôt le pendant du trail en hiver ! Un départ rapide sur une piste large pour se placer. On se cale dans les traces. Mathéo Jacquemoud et ses compères des équipes de France sont déjà loin devant. La montée est exigeante, il faut tenir le rythme dans les traces. On ne s'endort pas, le terrain peut devenir technique, il s'agit de ne pas perdre trop de temps dans les conversions.
Puis il faut rester lucide pendant les « manip' ». Là, une courte descente avant de reprendre une nouvelle ascension. Ici, un portage sur une arête large pour s'affranchir des derniers mètres de l'ultime sommet. A peine le temps de reprendre son souffle et c'est déjà la descente rapide - hors des pistes - vers la ligne d'arrivée. Ça vous tente ?
Le ski-alpinisme en compétition réunit les ingrédients parfaits pour séduire les amoureux de gros dénivelés et de progression rapide. Avec cerise sur le gâteau, de belles sensations de glisse à la descente ! « C'est une discipline exigeante c'est sûr. Mais encore une fois, il y en a pour tous les goûts. De la courte montée verticale conviviale à la mythique Pierra Menta. En passant bien sûr par les coupes de France, véritable label qualité pour les courses en montagne », introduit le conseiller technique.
Et pour ceux qui débutent sur le format compétition ? Si vous êtes réticents à l’idée de descendre à fond en hors piste, les courses verticales vous donneront satisfaction et vous permettront de vous donner à fond en montée. Mais l’essence du sport, ce sont bien les grands parcours en montagne « Les courses de ski-alpinisme ne sont pas que des compétitions avec un impératif de performance. Beaucoup de coureurs y participent aussi pour bénéficier d'un bel itinéraire balisé et sécurisé », assure Olivier Mansiot. « Souvent les courses passent là où ne vont jamais les randonneurs : on prépare le passage pour rendre l'itinéraire accessible… » Et pour vous permettre de prétendre à prendre un jour le départ d'une course majeure, certains clubs sont spécialisés et offrent un entrainement structuré et adapté au ski-alpinisme.
Physiquement d'abord, la saison d'été au club permet de poser la base du travail foncier avec des séances de course à pied, de ski-roue ou de vélo. Puis on révise « ses classiques » avec du travail spécifique avec les bâtons, sur la posture... Et dès les premières neiges, direction les pentes pour retrouver les sensations de glisse, travailler la fréquence des pas, les « manip' », entre autres. Et préparer les premières compétitions de la saison avec ses coéquipiers ! On se lance dans l'aventure ? Il est encore temps de prendre votre licence FFME !