FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 11 : Décembre 2016

Archives

Toutes les vidéos

Aide

Collapse

Uncollapse

Soyez informé de la mise en ligne de votre prochain E-Mag

Envoyer Fermer

Votre inscription à la newsletter a bien été prise en compte.

Votre inscription a échoué

* Champs obligatoires

2-Dossier-Karma-Overview.jpg
11-top-sae.jpg
Retour En avant

Plan national de développement structure artificielle d'escalade

La FFME investit dans votre SAE

Avez-vous déjà entendu parler du PNSAE ? Et bien c'est le large dispositif qu'a mis en place la FFME pour s'assurer qu'une salle d'escalade sorte un jour de terre dans votre région. Vous voulez en savoir plus ? Rencontre avec « Monsieur infrastructures » à la FFME, le directeur des équipements Vincent Maratrat.

Pour se faire, revenons quelques années en arrière. Au début des années 2000. Prenant acte du développement constant de l'escalade, la FFME s'est interrogée : qu'est-ce qui limite encore la croissance du nombre de licenciés en escalade ?

Une réponse a émergé rapidement : le manque d'infrastructures. « Nous avons remarqué que lorsqu'une infrastructure sortait de terre, elle tournait rapidement à plein régime, faisant exploser le nombre de licenciés sur le territoire. Clairement ce qui freinait - et ce qui freine encore - la croissance du nombre de licenciés à la FFME, c'est le manque d'infrastructures », expose Pierre-Henri Paillasson, directeur général et directeur technique national de la FFME.


Alors la FFME a décidé d'agir et mettait sur pied - en 2003 - le Plan national de développement des structures artificielles d'escalade. De quoi s'agit-il ? « Tout simplement, d'aider les porteurs de projets - dans 90% des cas les collectivités territoriales - à aller au bout de leur construction de structures artificielles d'escalade (SAE) », explique Vincent Maratrat, directeur en charge des équipements à la FFME.


Et que veux-tu dire par « aider » plus précisément Vincent ? « Les accompagner autant que faire se peut. Financièrement d'abord, la FFME investit chaque année 300 000€ sur ses fonds propres dans le plan national. Mais pas seulement, nous conseillons aussi les porteurs de projets dans leur entreprise. Cela peut passer par de la relecture de documents et peut aller selon les cas jusqu'à de l'assistance à maîtrise d'ouvrage, voire de la modélisation d'infrastructures », répond Vincent Maratrat.


Deux objectifs à l'origine du PNSAE


On vous voit venir avec vos gros sabots... Pourquoi dans certains cas accompagner plus en profondeur le projet ? « Il y a effectivement une graduation de nos services et de nos aides financières », concède le cadre. Et pour comprendre cette graduation, il faut revenir aux origines du PNSAE et au cahier des charges du programme. « En créant le plan, nous avions deux grands objectifs : développer la pratique - on l'a dit - mais aussi doter le territoire entier de structures permettant d'accueillir des compétitions d'escalade », poursuit Vincent Maratrat.


C'est ce dernier point qui pousse la fédération à adapter son degré d'implication dans les projets. Car pour accueillir un championnat de ligue d'un côté ou une Coupe du monde de l'autre, vous vous doutez bien que la FFME n'aura pas les mêmes besoins en termes d'infrastructures. « Nous allons apporter un soutien plus important lorsque le projet porte sur une structure de niveau international ou national, que régional ou départemental. »


Quelle est la « valeur ajoutée FFME » ?


Tournons la question différemment : qui - avant la FFME - œuvrait pour faire sortir de terre des salles d'escalade ? « Personne ou presque. Enfin si, les seuls interlocuteurs des collectivités qui voulaient se doter d'une SAE étaient les constructeurs d'infrastructures, qui pensaient avant tout dans une logique économique, et pas en priorité au développement sportif de la discipline. Conséquence, nous avons vu se multiplier des murs qui imitaient le style des falaises - des projets plutôt esthétiques - mais qui ne correspondaient pas toujours à ce qui est optimal pour la pratique. »


La FFME a un premier mérite : sa logique n'est pas commerciale, mais avant tout sportive. La pratique avant tout. « Aujourd'hui les collectivités et les clubs ont un autre interlocuteur, qui a l'expérience de la gestion de projets et qui sait ce qui fonctionne pour les grimpeurs. Nous les aidons avant tout à faire les bons choix. » La FFME a même conçu son propre concept de SAE, mieux adapté aux besoins des collectivités, les « espaces escalade », que les porteurs de projets peuvent s'approprier.


Et le bilan de près de 15 années de PNSAE ? Au total ce sont plus deux millions d'euros qui ont été apportés à près de 300 projets. Avec en haut de la liste des infrastructures réalisées, les superbes installations de la salle Karma à Fontainebleau, qui abrite le Pôle France de bloc sur son pan de niveau international. « Cela représente ces dernières années près d'une vingtaine de projets par an et nous avons actuellement environ 70 dossiers en cours. Ce sont des dossiers qui se concrétisent sur le moyen/long terme, il faut entre 3 et 7 ans pour qu'une SAE sorte de terre », explique Vincent Maratrat.


Quels sont les freins à la multiplication des constructions de SAE ?


« Les freins sont moins nombreux qu'il y a dix ans ! Ils tiennent encore un peu aux a priori que les collectivités ont sur ce que représente l'investissement dans une SAE. Ou sur sa gestion une fois sortie de terre », assure Vincent Maratrat.

Un ordre d'idée ? Le seul agrès escalade peut ne pas dépasser les 80 000€ HT. Pour vous donner un ordre d'idée, la construction d'un stade de football en synthétique équivaut à trois SAE de niveau national. Et demande une maintenance anecdotique comparée à un terrain synthétique : « une SAE doit être contrôlée tous les ans. C'est tout. Pour le reste, l'ouverture est souvent faite par les clubs. Ce n'est vraiment pas lourd à gérer. »

Orientez votre tablette horizontalement pour profiter des contenus enrichis.

logo1000X400-copie.png Notre Emag ne prend pas en charge la lecture sur mobile pour le moment. Nous vous invitons à le consulter sur tablette ou ordinateur. Continuer tout de même