FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 8 : Mars 2016

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Le massif du Mont-Blanc depuis le Mont Joly
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Un spot, un athlète

Mathéo Jacquemoud raconte le Mont Joly... entre autres !

Il n'hésite pas une seconde : la sortie à skis préférée de Mathéo Jacquemoud est sans le moindre doute l'ascension du Mont Joly (2525m) au-dessus de Saint Nicolas de Véroce en Haute-Savoie. Et ce qu'il aime par dessus tout Mathéo, c'est y emmener sa famille, ses potes, sur ce terrain de jeux qu'il fréquente « au moins un jour sur deux ou trois ». Son entourage apprécie et le lui rend bien...

Il est de ces sommets qui se transforment par temps clair en un véritable balcon sur le Mont-Blanc. Le Mont Joly offre un panorama de carte postale, mais pas de celles que vous trouverez dans les boutiques de Chamonix. En haut du Mont Joly, vous admirez un profil moins connu du Toit de l'Europe. Ses lieutenants ne sont pas ici l'Aiguille du Midi, le Tacul et le Maudit. D'ici on devine la terrible arête de l'Aiguille de Bionnassay, qui offre aux plus téméraires une belle alternative à la voie normale du Mont-Blanc. D'ici vous observez la silhouette tranchante des cinq Dôme de Miage, classique bien connue du ski de randonnée.


De l'autre côté du Mont Joly, les Contamines-Montjoie, le gouffre à froid de la région. En dessous, c'est Saint Nicolas de Véroce, cette petite commune située à quelques kilomètres de Saint-Gervais-les-Bains et de Megève, qui résiste encore et toujours aux sirènes du développement tous azimuts. Saint Nicolas, c'est la patrie d'adoption de Mathéo Jacquemoud. Ici, tout le monde le connait. Parce qu'ici c'est « son terrain de jeux ».


Mathéo Jacquemoud est un boulimique de l'entraînement : jusqu'à 600 000m de dénivelé positif au compteur chaque année, pour près de 1000 heures sur les skis ou sur les sentiers. Et c'est le plus souvent sur le Mont Joly – dont il peut rejoindre les pentes à skis depuis sa porte d'entrée – qu'il prépare la saison internationale : « je peux tout y faire ! Des sorties longues bien à l'écart du domaine – de chez moi il y a tout de même 1400m de dénivelé positif jusqu'au sommet – mais aussi du spécifique, du fractionné sur les pistes. Je connais l'endroit par cœur, j'aime y emmener des amis, la famille. » Il assure d'ailleurs qu'en acceptant un petit coup de pouce des remontées de Saint Gervais, le lieu est tout à fait accessible aux débutants.


« Je m'y entraine souvent avec Kilian par exemple. C'est aussi la première sortie que j'ai faite avec celle qui partage ma vie », raconte le champion.


Une anecdote sur ce sommet peut-être ? « C'était le 24 décembre au soir, toute ma famille était à Saint Nicolas. Il y avait une magnifique pleine lune. J'ai embarqué ma sœur – allez viens on monte vite fait avant le repas – et voilà comment nous avons passé Noël sur le Mont Joly ! » raconte Mathéo, le sourire dans la voix.


Ce qu'il y aime c'est ce panorama extraordinaire. C'est la diversité du terrain qu'il y rencontre. C'est l'éventail de possibilités qui s'offrent à lui et c'est l'évidence d'aller y faire une grande partie de son entraînement. C'est chez lui en somme : n'a-t-il pas de retour d'une session à Tignes posté sur sa page Facebook : « ciao Tignes, à l'année prochaine, le mont Jojo m'attend. ». Donc si vous cherchez Mathéo, pas la peine d'aller très loin : il est sûrement allé faire un tour du côté du « Mont Jojo » !


Quand Laetitia Roux raconte Mathéo Jacquemoud


« Nous nous sommes rencontrés en 2006, nous avons rapidement sympathisé et fait de la montagne ensemble. Je nous vois encore tous les deux au refuge de Temple Ecrins, avant d'aller faire la face sud de la Barre des Ecrins ou au Promontoire pour faire la traversée de la Meije.


Il avait 15 ans, j'en avais 20. Nos têtes de gamins interpellaient - voire inquiétaient - les gens que nous croisions. Mais derrière nos airs timides se cachaient des caractères téméraires et ambitieux. Mes plus beaux et plus intenses souvenirs en montagne remontent à cette période. J'étais impressionnée par l’expérience en montagne que ce petit garçon avait déjà acquise. Il était sans hésitation, plus que passionné par son milieu. Il était connecté avec la montagne, et destiné à être guide.


Un métier qu'il avait bien sûr en tête depuis longtemps : il est fait pour emmener des gens là-haut. Au milieu du brouillard et de la nuit, je le suivais confiante, intriguée de savoir comment il arrivait à reconnaitre aussi vite l'itinéraire. Les topos, les refuges, les sommets, c'était son univers !


Je n'ai que des bons souvenirs de nos escapades en montagne. Nous étions - et nous sommes toujours - sur "la même longueur d'onde" comme on dit. Les relations et la vie sont tellement simples et passionnantes dans ces conditions. Nos chemins et nos caractères me semblent très proches, c'est certainement ce qui explique ce lien qui s'est créé naturellement entre nous.


Mat est quelqu'un d'ambitieux et déterminé. Mais derrière ce sportif solide se cache une âme sensible qui ne demande qu'à partager son amour et sa passion. »


Allez vous pouvez la laisser couler cette petite larme...

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