K2, ou Chogori, ou encore Qogori Feng, 8611 mètres au-dessus de la mer, deuxième sommet du globe, quatrième des quatorze 8000 mètres à être « conquis ». La montagne des italiens. En Himalaya dans l’après-guerre la compétition entre les nations atteint son paroxysme en matière d’alpinisme.
Bien que « [...] les alpinistes ont beau soutenir qu’il ne s’agit pas d’un sport, mais d’une activité différente, plus noble […] » il faut un sommet. A tout prix. Mirella Tenderini, plante le décor : aperçu historico-géographique de la découverte de ces immenses joyaux minéraux qui ont cristallisé toute l’attention et les envies des exportateurs et alpinistes, premières tentatives, structuration de la compétition, partage des « cibles », échecs, succès.
En dix-sept chapitres on saisit les dynamiques particulières qui ont porté une poignée d’hommes entraînés, déterminés, tendus vers un but commun, à se livrer à des « coups bas » pour lier à jamais leur nom à un sommet.
Si la France a eu son Annapurna entaché des querelles bien connues, l’Italie a eu son « cas K2 ».
Pas glorieux tout ça. Reste que si Compagnoni e Lacedelli ont « conquis » le deuxième sommet du globe, Walter Bonatti, le jeune de l’équipe de 1954, qui se battra pendant un demi-siècle pour défendre sa dignité, est devenu un grand monsieur de la Montagne … a qui donc la gloire ?
Oui, le K2, une grande montagne pour de petits hommes….
K2. Une grande montagne pour de petits hommes
De Mirella Tenderini
Editions Glénat
232 pages
19,99 €