François en est convaincu : « le haut-niveau sportif et le monde de l'entrepreneuriat ont des points communs. Il faut savoir – dans les deux cas – se fixer des objectifs. Et mettre tout en œuvre pour y parvenir. » A ceux qui ne l'auraient pas encore saisi, voici un premier enseignement : François Petit est un homme déterminé.
De son passé de compétiteur, on se souvient des deux titres en coupe du monde en 1995 et 1999. De celui de champion du monde en 1997. Lui et son frère Arnaud ont marqué de leurs styles l'escalade de la fin des années 90. Mais là où son ainé a décidé de se dédier à la falaise - enchainant les projets avec sa compagne Stéphanie Bodet – François lui a décidé de se tourner vers l'entreprise. Dès 2001, alors qu'il participait toujours au circuit de coupe du monde, il s'implique dans le développement de SAE. « A ce moment-là, j'avais en tête l'idée de participer au développement technique des structures. »
Et de poursuivre : « Cela n'était pas évident de gérer mon emploi et la compétition. J'avais pourtant l'habitude, de travailler dur : j'alternais mes études en ingénierie à l'INSA de Lyon avec la compétition au début de ma carrière. Mais ce n'est que lorsque j'ai quitté le circuit que j'ai pu m'investir pleinement dans ma nouvelle activité. » En 2007, il finit par diriger la salle Mur Mur, qu'il rebaptise Le Mur à Lyon. Tout simplement la plus grande salle d'escalade de France. Puis il s'implique sur d'autres structures. En rachète même certaines. Et 7 années plus tard, le voilà à la tête de Climb Up, le plus grand réseau de SAE de France (7 salles).
La réussite en compétition et dans les affaires. Un bilan déjà très positif, complété par une troisième activité, celle d'entraîneur des équipes de France de bloc qu'il a exercé entre 2011 et 2012. « Une superbe expérience, ponctuée de la plus belle des manières : Mélanie (Sandoz) et Cécile (Avezou) montaient sur le podium aux championnats du monde à Bercy en 2012. Retrouver l’exhalation du haut niveau après plusieurs années de coupure, c'était terriblement excitant », se souvient François.
En voilà un à qui la reconversion a plutôt bien réussi !