FFME iMag - Le magazine de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade - 5 : Juin 2015

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5-club-pratique1.jpg Les plus jeunes travaillent leurs pas de bloc sur le pan de Bacogrimp'
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Une nouvelle référence du bloc en SAE

Club Bacogrimp'

Qui aurait pu prédire que La Baconnière - petite commune de 1800 habitants située dans la Mayenne – deviendrait une des références du bloc en SAE ? Le club Bacogrimp' accueillait pourtant le Championnat de France de bloc cette année. Pas trop mal pour un club qui n'était qu'un embryon de projet il y a 2 ans encore. Mais c'était sans compter le dynamisme et la persévérance de son président, Jean-Charles Herriau. « Et celle de membres particulièrement motivés », s'empresse-t-il de compléter. Bienvenue à la « Baco », petit club aux grandes ambitions !

Tout a commencé par un projet de gymnase dans la petite commune de La Baconnière. Jusque-là, rien ne prédisposait ce petit village de 1800 âmes à organiser des championnats de France d'escalade quelques années plus tard.


L'étincelle – comme souvent – viendra de la jeunesse : le conseil municipal des jeunes, interrogé sur le projet d'équipement sportif, demandait à ce que la structure intègre une SAE. La Baconnière n'était-elle pas prédisposée à devenir une terre de grimpeurs ? « Martine Duval – la maire de l'époque – les a pris au mot. L'élue connaissait mon implication à la FFME. Elle est venue me voir pour me demander des conseils sur ce que ça pourrait donner un projet de SAE à La Baconnière », se souvient Jean-Charles Herriau. Car qui dit petite commune, dit aussi budget limité : « on est parti sur un concept de petite structure d'environ 7m de haut et 10m de large. »


Jean-Charles Herriau a alors une idée : plutôt que de construire un petit mur pour faire de la voie, autant créer une structure de bloc de niveau national. L'idée est audacieuse. Mais Jean-Charles en est convaincu : le concept a du sens. « Je me suis battu dans mon activité à la fédération pour que l'on développe le réseau de SAE spécialisé dans la pratique du bloc. Ici, considérant le cahier des charges du projet, c'était le meilleur compromis. » La salle sortira du sol en août 2013.


Du bloc à Bacogrimp', mais pas seulement


Fort de cette nouvelle infrastructure, Jean-Charles Herriau décide de fonder un club pour mettre la SAE à la disposition de tous. Particularité du club ? Il est spécialisé dans la pratique du bloc, cela va sans dire. Mais pas seulement : « il y a une salle pour faire des voies dans la région. La campagne de la Mayenne offre de belles possibilités en site naturel. Nous organisons très régulièrement des déplacements pour ouvrir nos licenciés aux autres pratiques de l'escalade. »


Et la formule prend vite racine : « on a vite été surpris par l'engouement. En seulement une année d'existence, on compte près de 100 licenciés à Bacogrimp'. Pour un milieu rural comme le nôtre, c'est vraiment significatif de l'adhésion d'une population. » Et parmi cette petite centaine de membres, beaucoup de jeunes, près de 60% de l'effectif selon le fondateur du club. « Le bloc se prête bien à une pratique familiale : on a plusieurs créneaux libres (non encadrés) où on limitait l'accès aux membres de plus de 16 ans. On s'est rendu compte que beaucoup de familles voulaient grimper ensemble alors on a ouvert ces plages horaires à tous les pratiquants, tant que les plus jeunes sont sous la surveillance de leurs parents. »


Pas de contraintes d'assurage, moins de règles de sécurité : le bloc permet une pratique plus libre de l'escalade. Mais pas question pour autant de laisser les licenciés sans encadrement : « nous organisons 4 sessions d'entraînements par semaine pour progresser avec les conseils d'un spécialiste », assure Jean-Charles Herriau.


Petite structure mais grands projets


« Nous avons de petits moyens à Bacogrimp', mais la motivation des membres et de leur entourage nous encourage à monter de plus en plus de projets. » Le dernier en date ? Le Championnat de France de bloc évidemment. « Sincèrement, cela s'est très bien passé. Tant au niveau de la compétition que de l'implication du club », commente le président. « C'était vraiment une belle surprise. Nous avons peu de moyens humains et matériels à La Baconnière. Nous avons donc fait appel à toutes les bonnes volontés dans la région et nous avons été entendus. Plusieurs communes ont apporté leur soutien. Des chaises par ci, du matériel par là. Nous avons pu compter sur des soutiens spontanés de personnes qui n'avaient rien à voir avec le club ou l'escalade : c'était vraiment beau à voir. »


Et le public a lui aussi été au rendez-vous. Ceux qui se sont déplacés se souviennent d'une ambiance comme on en a rarement connu dans un championnat national. « Les 750 places assises étaient occupées pendant les finales. Sans compter les quelques 300 personnes dans les gradins et ceux qui ont dû rester debout... » Une réussite qui pousse le président à envisager une nouvelle candidature de Bacogrimp' dans 2 ans pour organiser de nouveaux championnats de France.


D'autres événements viendront bien sûr ponctuer la saison à venir. Les championnats régionaux de bloc et un ou deux « challenges » ponctuels chaque année. Sans parler des compétitions jeunes, « toujours plaisantes à organiser car elles permettent à ces grimpeurs en herbe de se rencontrer et de nouer des relations », commente le dirigeant. « Mais l'organisation d'événements ne doit pas être le point central de la vie du club. Le plus important reste de proposer de beaux projets directement tournés vers nos licenciés. »


Des programmes pour tous les publics


  • Un projet éducatif intercommunal pour ouvrir les jeunes du territoire à l'escalade.
  • Travailler sur l'intégration du handicap dans une pratique en « séance normale » de l'escalade.
  • Poursuivre l'organisation de sorties régulières en site naturel du début du printemps à l'automne.
  • Perfectionner le programme « sport et santé » mis en place cette saison.
  • Continuer à former des encadrants et à organiser des formations PSC1.

Et pour la suite ? « On pense à organiser des stages sur plusieurs jours pour tous les publics. Mais on va attendre l'année prochaine pour ça. Il ne faut pas non plus brûler les étapes : avant d'entamer un nouveau projet, il convient de s'assurer que la structure puisse suivre. Nous voulons aller de l'avant, mais il ne faut pas aller trop vite. Il ne faut jamais oublier que le plus important reste que la bonne ambiance que l'on connait à Bacogrimp' ne s'altère jamais », conclut Jean-Charles Herriau.

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