« Je m'en souviens comme si c'était hier. Cela a été un choc pour moi et un bouleversement pour toute la fédération. Passé la violence de l'émotion, il a fallu beaucoup de réflexions pour ne pas tout arrêter. Pour faire perdurer les équipes nationales d'alpinisme après une telle tragédie.
L'accident était une fatalité. C'était une chute de séracs impossible à prévoir. Prémunir les alpinistes des accidents, c'est l'ADN du cursus des équipes nationales. Notre principale mission est d'armer ces jeunes talents pour qu'ils pratiquent le plus sainement possible leur activité. Alors nous avons décidé de continuer.
L'alpinisme n'est pas l'escalade ou le ski-alpinisme. Ce n'est pas un sport de compétition, ce n’est pas un sport tout simplement. Il faut prendre le temps de progresser, il ne faut pas bruler les étapes. Au sein des équipes, on ne pousse pas à la performance comme pour d'autres encadrées par le fédération.
Marshal, Arnaud, François, nous pensons toujours à vous. Nous pensons à vos familles. Vous faites partie de l'histoire de la FFME. Votre tragique destinée a forgé ce qu'est aujourd'hui l'alpinisme au sein de la fédération. »
La FFME n'oublie pas Karine Ruby
Comment évoquer l'ENAF sans saluer la mémoire de Karine Ruby ? Nous n'oublions pas l'alpiniste, compagnon de cordée des premières membres de l'ENAF, qui a oeuvré aux côtés de Cécile Villemus et Gaël Bouquet des Chaux pour la création de l'équipe féminine. Nous n'oublions pas la snowboardeuse olympique, médaillée d'or aux JO de Nagano en 2008. Nous n'oublions pas la jeune femme qu'elle était, souriante et investie, qui a laissé une marque indélébile dans la grande histoire de l'alpinisme à la FFME.